Calendrier de l'Avent - Be True To Yourself – 18

Calendrier de l'Avent - Be True To Yourself – 18

SantaJPGKaisen ou rupture ?

En ce 18jour de l’Avent, je voudrais approfondir la thématique du changement abordée hier, en m’intéressant aujourd’hui non pas à son objet mais à la manière de le déployer. En matière de changement, deux approches sont en effet envisageables. 

Il y a d’abord celle du changement en douceur, à l’image de l’amélioration continue et de l’optimisation, que l’on retrouve dans la philosophie japonaise du Kaizen : « Kai » pour « changement », « Zen » pour « meilleur ». Elle consiste à mettre en place des actions concrètes, simples, pour changer, progresser, s’améliorer un peu, mais chaque jour. 

Et il y a ensuite l’approche du changement radical, celle, pour faire simple, du « je me casse, je casse tout, je recommence », qui grâce à la rupture et à la brutalité de la transition paradigmatique qu’il génère dans notre vie, permet d’avancer en prenant une toute nouvelle direction. Les deux approches se complètent à merveille. Pour ma part, j’aime particulièrement pour commencer l’approche radicale, voire brutale ou explosive (c’est mon petit côté parfois volcanique), et j’adopte le Kaizen pour le finissage. Ce qui explique sans doute mon goût prononcé pour les émissions de relooking en tout genre et l’admiration sans borne que je voue à Philippe Etchebest à la rescousse des cuisines cauchemardesques. Les nouvelles têtes, les grands nettoyages, les bouleversements et les sauts dans le vide m’enthousiasment au plus haut point. 

Ces « ruptures », voire ces « cataclysmes » dans le train-train quotidien sont à l’image de l’allumeur de la gazinière : ils provoquent une étincelle et réveillent le souffle de vie qui parfois, voire souvent, roupille allégrement en nous. Ce dernier est en effet à notre image, soit doté d’une propension naturelle à l’engourdissement. Il en va de même pour toutes les dimensions de notre vie : le travail, les relations humaines, la santé… Parfois, la rapidité du changement se révèle nécessaire quand l’état auquel on aspire à l’avenir diffère radicalement de celui où l’on se trouve initialement. L’approche brutale peut être parfaite pour les grandes décisions qui peuvent jalonner notre vie, comme arrêter de fumer, quitter son job, se mettre à son compte, s’installer à l’étranger, se séparer, divorcer... 

Mais une approche brutale ne veut pas forcément dire impulsive ou irréfléchie. Souvent, et sans même parfois s’en rendre compte, l’idée a déjà fait un bon bout de chemin dans notre tête, jusqu’au jour du grand chambardement. Parfois, il faut aborder le changement ou le nouveau départ comme le pansement ou la bande de cire qu’il est nettement préférable d’ôter d’un coup sec. Ça fait mal sur le coup, mais après c’est fait. Et c’est là que le travail, laborieux et de longue haleine, commence, celui de poser les nouvelles pierres à l’édifice de notre nouveau nous, de notre nouveau contexte, sans trop regarder en arrière.

Des bisous, du Kaisen ou du bim-bam-boum,

Vénusia 


L’histoire de la photo : là encore, j’ai interminablement hésité pour le choix de la photo. N’en ayant trouvé aucune de volcan en éruption ou de moi dans la même situation (ceux qui me connaissent savent que c'est relativement similaire), j’ai opté pour ce sympathique père Noël débonnaire croisé il y a quelques années à Vevey. Ne me demandez pas pourquoi mais cela veut sans doute dire quelque chose. Ou pas.