Calendrier de l'Avent - Be True To Yourself – 17

Calendrier de l'Avent - Be True To Yourself – 17

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Le changement c’est maintenant. Mais ça peut aussi être demain.


En ce 17jour de l’Avent, je vous invite à réfléchir au changement, en particulier à ceux que vous souhaiteriez entreprendre (la nouvelle année approchant à grands pas), et aux objectifs que vous souhaiteriez vous fixer.

S’il y en a bien un que chacun de nous devrait suivre, ce serait celui de toujours chercher à s’améliorer, en pleine conscience de qui l’on est, avec ses petites faiblesses et ses incontestables talents (parce qu’il y en a forcément, des deux). Le but n’est pas là de tendre à la perfection, si tant est qu’on puisse l’atteindre et qu’il soit judicieux de le faire, la beauté, dans tous les sens du terme, résidant à mon humble avis dans l’imperfection, mais de se lever chaque matin en tâchant de faire de son mieux, de se remettre aussi parfois en question, quand les choses ne tournent pas forcément comme nous l’aurions voulu ou quand on s’est joliment vautré au regard de l’exigence de ceux qui nous sont chers, voire pire encore, de la nôtre. L’acceptation de soi, avec ses faiblesses et ses imperfections, est essentielle mais ne constitue néanmoins pas une excuse au « steady state », cet état d’équilibre où l’on se contente de qui l’on est et de ce que l’on a, parce qu’on est comme ça et que c’est comme ça. 

Prenons un exemple. Vous n’êtes jamais à l’heure (rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul. Si ce n’est pas votre cas, vous voilà gratifié de mon admiration éternelle). Vous n’y pouvez rien, vous avez toujours été comme ça. Et si vous êtes honnête avec vous-même, les rares fois où il est vous est arrivé d’être à l’heure, vous avez presque eu l’impression de vous trahir un peu. L’homme n’aime pas le changement, c’est bien connu. Et même quand il s’agit de caractéristiques pas franchement glamour voire totalement barbantes. Pour vous. Ou pour les autres. Nos défauts et petites manies peuvent être de confortables petites boîtes dans lesquelles nous aimons nous enfermer comme des grands, nous épargnant toute velléité de changement. Il y a quelques temps, j’ai fait ainsi remarquer à ma sœur, avec la diplomatie qui me caractérise, qu’elle pourrait dégager la ligne de ses sourcils, cela illuminerait son visage et lui donnerait un petit coup de jeune. J’ai en effet parfois des pulsions d’Extreme Make-Over qui me donnent l’envie irrépressible de sortir mon peigne et ma mousse coiffante pour remettre en place les cheveux ébouriffés, de sortir ma pince pour enlever cet affreux poil-là qui dépasse ou de faire un joli feu de joie avec tout abominable polo à logo délavé ou pantalon multipoches qui aurait le malheur de croiser mon chemin. Je me contiens, mais c’est parce que je prends vraiment sur moi pour vivre en société et paraître civilisée. Revenons-en aux sourcils de ma sœur (elle va aimer ce passage je sens). Au lieu d’acquiescer comme il serait évident de le faire quand je prodigue mes précieux conseils stylistiques, elle me répond « je ne préfère pas, j’aurais l’impression de ne plus me reconnaître ». Très intéressante comme réponse, car j’avoue qu’il m’est arrivé de penser la même chose plus d’une fois. Illustration. 

À vingt ans, j’avais des idées très arrêtées sur tout. Encore plus que maintenant, je vous laisse imaginez. Il m’était ainsi inconcevable d’envisager me teindre les cheveux quand je serai plus âgée. Absolument pas, il faut assumer, ne pas céder aux dictats capillaires du cheveu vif, soyeux et certainement pas grisonnant. Never. Autant vous dire que ma position sur le sujet a radicalement évolué depuis que les cheveux blancs se sont invités sur ma flamboyante chevelure (que ceux qui la connaissent s’abstiennent de rire, merci). Aujourd’hui, pour rien au monde je ne manquerais mon rendez-vous mensuel sur le fauteuil massant de ma coloriste (pour ne pas dire coiffeuse, mais ça c’est mon côté snob). Never. Parce que si j’y suis contrainte, je suis d’accord de vieillir, OK, mais à ma sauce alors. Ce qui veut dire, en tâchant de rester un tant soit peu présentable et en me plaisant à moi, ce qui n’est pas si simple vu comme je peux être difficile. Même les positions les plus définitives peuvent donc changer. 

Autre exemple. Des années durant, je ne me suis habillée qu’en noir et moult nuances de noir (j’entends déjà certains glousser en pensant très fort que cela n’a guère changé #FAUX). Un de mes signes distinctifs, un élément intangible de mon identité – parce que noir c’est noir, clairement – mais dans lequel je tendais à m’enfermer, confortablement, craignant de diluer mon unicité, ma singularité, si j’ajoutais quelques touches de couleurs à cette uniformité monochrome, et de ne plus savoir qui j’étais vraiment. Mais qui étais-je vraiment ? Qui suis-je vraiment ? Et qui sommes-nous vraiment ? Ce qui nous définit, qui fait ce que nous sommes vraiment, ne se limite certainement pas à la ligne de nos sourcils, à la couleur de nos cheveux ou de nos habits. Non. C’est ce petit être en vous, souvenez-vous, celui qui a toujours dix ans et qui s’en fout comme de l’an 40 de la forme de ses sourcils, de la couleur de ses cheveux en bataille et de ce qu’il porte comme habits, et qui passe, au contraire, avec le plus grand enthousiasme et sans le moindre état d’âme, du pirate à la princesse parce que c’est juste vachement fun de changer de peau et de jouer un autre. Revenons-en aux sourcils de ma sœur. Quelques jours plus tard, ma sœur m’écrit un message pour me dire, de but en blanc, « j’ai rendez-vous le 30 chez l’esthéticienne ». Comme quoi, tout changement, aussi minime qu’il soit, nécessite du temps pour faire son chemin là-haut. Et il ne tient parfois qu’à un poil (elle était facile, je sais #tonnerredapplaudissements). 

Des bisous, des sourcils et une pince à épiler, 

Vénusia 

#beanace #betruetoyourself #becreative #creativestudio #christmas #content #contentcreator #communication

L’histoire de la photo : j’ai longuement hésité à vous mettre une photo de ma pince à épiler mais ça donnait franchement moyen. Comme ça reste l’Avent, je vous ai mis deux ampoules que j’ai prises hier soir en rentrant chez moi. Interprétation libre.